Le 1er trimestre en 6e est terminé, et j’ai un sentiment un peu étrange : celui d’avoir repassé ma 6e en même temps que Gab. Pas avec un sac à dos sur les épaules, mais avec les mêmes questionnements, les mêmes ajustements… et un marathon organisationnel qui me rappelle très bien mes propres débuts lorsque j’ai changé d’établissement jadis en 4e!
Changer d’établissement et tout reconstruire…
Gab a vécu un changement d’établissement ET un changement de commune à la rentrée. Qui dit nouvelle école dit : nouveaux repères, nouveaux profs, nouveaux horaires, et surtout… de nouveaux potes à se faire.
Et ça, ce n’est pas rien. Il a dû repartir de zéro dans un univers où les amitiés étaient déjà en partie créées. Observer, se présenter, trouver sa place, créer des liens… Ça demande du courage quand on n’a que 11 ans. Mais il l’a fait, à son rythme, en restant lui-même. Se faire de nouveaux amis à 11 ans c’est quand même un exercice subtil : observer, tenter, ajuster, recommencer. Le séjour d’intégration a bien aidé et je me suis sentie fébrile quand à jour il est rentré en me disant : “je suis en couple”? WHAAAAAAAAT!
Privé vs public : deux mondes, deux attentes
Le passage d’un établissement privé à un établissement public, c’est aussi un certain choc. Les attentes ne sont pas les mêmes : la tenue vestimentaire, plus de rigueur et une exigence qui se ressent dès les premiers contrôles. Mais aussi un plus grand respect du corps professoral et une plus grande implication des autres parents. C’est aussi ce qu’on recherchait à vrai dire, nous, parents.
Les profs du collèges ne fonctionnent pas pareil et n’attendent pas la même chose qu’en primaire. Sans parler du fait que la maitresse de l’année dernière n’a pas remis les pieds à l’école à partir du mois de juin… Bref, Gab a dû s’ajuster très vite.
Alors oui, c’est moi qui me suis retrouvée lui apprendre à faire des fiches pour préparer ses contrôles, à relire l’agenda, à zoner sur EcoleDirecte, à prévoir les affaires, à vérifier que plus rien ne soit oublié (adieu le sac de sport oublié dans la navette avec plus de 200€ d’équipement…).
Je ne fais pas à sa place, mais j’accompagne. Je le guide, le rassure. Bon, à vrai dire, je crie aussi ; il faut bien l’avouer et je recadre quand il faut.
Bref : je me transforme en coach méthodo du quotidien, parce qu’il manque encore un peu d’organisation et qu’il a besoin d’un filet de sécurité pour prendre de bonnes habitudes. Mais comme avec moi Gab est une furie et se décharge puissance 1000; autant vous dire que ça fait des étincelles.
Une marche haute…
Soyons honnêtes : la marche entre CM2 et 6e est déjà haute. Je pense d’ailleurs que depuis le CE2 il se reposait sur ses lauriers.
Quand on ajoute un changement d’établissement, de nouveaux amis à se faire, et le passage privé / public… elle devient carrément vertigineuse.
Et pourtant… Gab a rempli le deal.Il a réussi à s’adapter, à donner le meilleur de lui-même, à ne pas se laisser décourager. Résultat : il est délégué de sa classe , a la meilleure moyenne générale de la classe et a décroché les félicitations du conseil de classe pour ce 1er trimestre en 6e.
Fierté maximale. Pour lui… et un peu pour moi aussi, parce qu’on à formé une sacré équipe. Ce n’est que le début, je suis persuadée qu’il arrivera très vite à voler de ses propres ailes. Car “quand on applique la procédure tout devient plus simple”.
Rendez-vous au prochain trimestre… ou pas, qui sait.
♥♥♥
Anaïs.
